« Je suis entré en apprentissage dans l’entreprise en 1966, à l’âge de 14 ans. Dans le temps, nous étions tous polyvalents, sachant travailler à l’abattage, aux fourneaux comme aux salaisons. Personnellement, je travaillais plus particulièrement aux cuissons : andouilles, jambonneaux, poitrine de porc, têtes de porcs pour la hure et la tête persillée. On innovait beaucoup ; par exemple, je me souviens qu’on imaginait de nouvelles recettes de cassoulet ou de tripes. On peut dire que dans l’entreprise l’ambiance était vraiment familiale. M. Maurice Prunier travaillait avec nous, c’était comme un père pour nous les jeunes, et il savait reconnaître le bon travail. J’ai été responsable des fourneaux dans les années 70 puis, en 1985, je suis devenu chef de l’atelier pâté pour l’équipe de l’après-midi. J’ai connu le passage d’une entreprise artisanale et familiale à une entreprise plus moderne. Aujourd’hui, nous sommes davantage séparés les uns des autres, plus cloisonnés, même dans les ateliers pour des raisons de maîtrise de la sécurité des aliments. D’où la grande importance des réunions chez nous. Il faut se parler ! »
“ Claude, Chef Pâté retraité